En quoi consiste le flocage textile ?
Le flocage, au sens strict, désigne une technique où l’on dépose de fines fibres (flock) sur une surface encollée pour créer un effet velouté. Mais dans le langage courant de la personnalisation textile, on utilise souvent “flocage” pour parler du marquage par vinyle thermocollant découpé. Clarifions :
- Flocage (ou flex) thermocollant : On part d’un film spécial pour textile. Il en existe de deux types courants : le flex qui a une finition lisse et mate/brillante, et le flock qui, lui, a un aspect duveteux (touché velours). Ces films se présentent en feuilles de couleur unie (ou pré-imprimés pour certains motifs). À l’aide d’un traceur-découpe (plotter), on découpe dans le film la forme souhaitée – typiquement, des lettres, un logo, un numéro. On échenille ensuite (retire les parties en trop) pour ne garder que le motif. Puis on applique ce film sur le textile à l’aide d’une presse à chaud : en quelques secondes à ~150°C avec pression, la colle au dos du film fond et adhère fortement au tissu. On enlève le support plastique, et le motif reste collé sur le vêtement. Voilà, votre t-shirt a maintenant un marquage personnalisé !
- Rendu et possibilités : Le flocage vinyle offre des couleurs très opaques et vives. Comme la matière est déjà teintée, le résultat ne dépend pas de la couleur du tissu (un blanc sur un t-shirt noir ressortira impeccablement, mieux que certaines impressions). On peut aussi utiliser des vinyles spéciaux : effet pailleté, fluorescent, réflechissant, métallique, etc., pour des designs originaux. Le flex (lisse) donne un aspect plat et légèrement brillant; le flock (velours) donne un aspect doux et haut de gamme, idéal pour des lettrages épais style sweat-shirt universitaire. Il est possible de superposer plusieurs couleurs (en collant plusieurs couches découpées), mais cela épaissit le motif, donc en pratique on préfère s’en tenir à des formes pas trop complexes en 1 ou 2 couleurs.
- Usage typique : Le flocage est très prisé pour les petites séries ou personnalisations à l’unité. Par exemple, floquer le prénom de chaque employé sur son t-shirt, ou le nom de chaque joueur sur son maillot de foot – c’est facile en flocage, car il suffit de changer la découpe pour chaque. Pas de frais fixes importants, contrairement à la sérigraphie qui exigerait de créer un écran par design (donc pas rentable pour du unitaire). De ce fait, sports, événements, associations utilisent beaucoup le flocage. Un autre atout : on peut marquer à la demande sur place si on a le matériel (certains stands en salon proposent de floquer en direct un tote-bag avec le motif choisi par le visiteur, par exemple).
En résumé, le flocage textile, c’est découper et coller à chaud un visuel sur un textile. C’est simple en théorie, mais nécessite du matériel (plotter de découpe et presse) et un certain tour de main pour bien positionner et appliquer.
Flocage vs sérigraphie vs broderie : comparatif rapide
Il existe plusieurs techniques de marquage textile, chacune avec ses avantages. Voyons où se situe le flocage par rapport aux deux autres méthodes courantes :
- Sérigraphie : C’est l’impression directe par encre, au travers d’un écran (pochoir) pour chaque couleur. Avantages : Excellent rendu plat, idéal pour les grandes quantités (coût unitaire faible une fois l’écran créé), très durable au lavage si bien fait, toucher doux (l’encre pénètre le tissu, il n’y a pas d’épaisseur supplémentaire comme le vinyle). Inconvénients : Peu rentable en-dessous d’un certain volume (il faut préparer les écrans, etc.), difficile pour les personnalisations unitaires (chaque motif différent demanderait un nouvel écran), limité en nombre de couleurs (chaque couleur = un passage en plus). En termes de visuel, la sérigraphie convient bien aux logos multi-couleurs, motifs complexes, dégradés (il existe des techniques), etc., mais il y a une contrainte de format – on ne peut pas facilement faire un design all-over sans un grand carrousel d’impression. Aussi, certaines matières sensibles à la chaleur ou surfaces très texturées peuvent poser problème.
- Broderie : Le motif est cousu avec des fils via une machine à broder pilotée par ordinateur. Avantages : Très qualitatif, aspect prestige, ne s’altère quasiment pas (le fil peut durer aussi longtemps que le textile lui-même), donne du relief et un côté “luxe” notamment sur polos, chemises, casquettes. Idéal pour les logos d’entreprise ou noms sur des tenues pro. Inconvénients : Coût plus élevé en général, surtout pour les motifs détaillés (le tarif dépend du nombre de points de broderie). Pas adapté aux designs trop petits avec beaucoup de détails ou très photoréalistes (on ne peut pas faire de dégradés subtils par exemple, c’est du fil uni). Aussi, une grande broderie est plus lourde/rigide sur le tissu, il faut en tenir compte (sur un t-shirt fin, une grosse broderie peut tirer le tissu). Et pour chaque motif distinct, il faut digitaliser le design (création du programme de broderie) – un coût de mise en route.
- Flocage (flex) : Avantages : Parfait pour les petites quantités et personnalisations individuelles (noms, numéros). Excellente opacité des couleurs, y compris sur tissu foncé. Couleurs vives, effets spéciaux possibles (paillettes, fluo). Détails relativement précis possibles tant qu’ils sont découpables (on peut faire du petit texte de 1 cm de haut en flex sans souci, ce qui serait plus difficile en broderie). Mise en œuvre rapide une fois qu’on a la machine (découpe informatique rapide). Inconvénients : Durabilité moindre comparée à la broderie ou même à une bonne sérigraphie : un flocage, c’est en surface du textile, et la tenue va dépendre de l’usage et du lavage. En usage normal et avec un vinyle de qualité, on peut tenir de nombreux lavages, mais au fil du temps il peut y avoir des bords qui se décollent ou un craquèlement sur les zones très sollicitées (flex plus rigide sur un tissu extensible par ex). Typiquement, un flocage sportif sur un maillot, après 2-3 saisons intensives, montre souvent des signes d’usure (d’où la possibilité de re-flocker un nouveau numéro). D’ailleurs on sait que la durabilité du flocage est inférieure à celle de la sérigraphie ou de la broderie (main-gauche.com). Autre inconvénient : le toucher “plastique” du flex lisse peut déplaire sur de larges aplats (ça fait un effet sticker collé). Et on évite de repasser dessus, sinon ça fond ! Donc entretien plus délicat (lavage à 30°C de préférence, à l’envers, pas de sèche-linge chaud pour ne pas ramollir la colle).
En somme, quelle technique choisir ? Cela dépend :
- Si vous avez besoin de 100 t-shirts promotionnels pas chers avec un logo 3 couleurs : la sérigraphie sera top.
- Si vous floquez des noms uniques sur 15 maillots de sport : le flocage s’impose, la sérigraphie ne peut même pas faire 15 noms différents facilement.
- Si vous voulez des polos d’entreprise haut de gamme avec un petit logo élégant : la broderie sera la plus appropriée (elle valorise le vêtement).
Dans la réalité, ces techniques cohabitent : beaucoup d’entreprises comme Veentis Publicité offrent selon les projets de la broderie, de la sérigraphie ou du flocage, voire d’autres (impression numérique directe, sublimation sur polyester blanc, etc.). Le choix se fait au cas par cas en fonction du rendu souhaité, de la matière du textile (ex: la sérigraphie sur polyester peut nécessiter des encres spéciales, le flocage lui s’adapte bien au coton comme au polyester), et du budget.